Né dans le maquis méditerranéen il y a plus longtemps qu’il aimerait le faire croire, Mathieu est, il faut le dire, marseillais. Depuis qu’il sait marcher, il n’a jamais cessé de courir. Son goût durable pour le patouillage de peinture ou de globiboulga (80 % cacao en poudre, 20 % lait) désole très tôt sa maman.
Après avoir traversé une école de graphisme, Mathieu quitte la Cité du Soleil et du Pastis Sacré pour monter à Paris et y vendre son indiscutable talent à toutes sortes de capitalistes marketingeurs sans âme. Son ignorance de la politique, son désintérêt pour la vie collective sont absolus ; aussi les auteurs du jeu ont-ils cru bon de lui donner un avant-goût des mines de sel réservées aux traîtres à la Cause en l’exploitant, en le spoliant et en l’humiliant depuis des années.
Mathieu n’en demeure pas moins gai comme un Marseillais tant qu’il a de l’amour, du jeu de rôle et une vieille moto pour avoir de beaux accidents avec.
